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Quand le TDAH traverse les générations

  • godindelphine
  • 23 mars
  • 2 min de lecture

On parle souvent du TDAH chez l’enfant. Mais il ne disparaît pas en grandissant. Il reste là, à l’âge adulte, aves ses tempêtes émotionnelles, son impulsivité, cette impossibilité de s’arrêter à temps. Et en famille, ça laisse des traces.


Des anniversaires gâchés, un mariage où tout bascule, des discussions qui enflamment, des mots qui dépassent, des portes qui claquent, des poings dans les murs.


On le sait, on le sent venir, on essaie de détourner, de calmer, de désamorcer mais parfois rien n’y fait. C’est plus fort. C’est un engrenage qui aspire tout le monde avec lui.


Ce qui est le plus dur, c’est de voir ce mécanisme, de le comprendre mais d’être la seule à le voir. Car les autres ne font pas forcément le lien avec le TDAH. Ils y voient du caractère, du mauvais tempérament, de l’égoïsme, de la susceptibilité.


Alors l’incompréhension s’installe, et avec elle la rancœur. Entre un père et son fils. Entre une tante et une nièce. Entre frères et sœurs. Chacun campé sur ses émotions, sur sa douleur, sans voir qu’il y a derrière tout ça, un trouble, une différence neurologique qui complique tout.


Depuis peu, depuis le mariage et depuis l’anniversaire d’Alexandre, j’essaie de changer de posture, j’essaie de ne pas être aspirée. Je choisis de me taire, et si je ne peux pas, j’ai demandé à Emmanuel de me faire un signe pour me ramener. Parce qu’une remarque peut tout détruire, et que la peur s’est installée.


Heureusement, on s’aime. Malgré les disputes, malgré les incompréhensions, on s’appelle, on recolle les morceaux à froid, encore et encore.


On ne sera jamais une famille paisible où tout roule sans accrocs, mais on s’aime, et ça nous sauve.



 
 
 

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