Grandir avec un TDAH, notre victoire silencieuse

Il y a encore quelques années, prendre ma douche était une opération stratégique.

Vérifier la porte d’entrée, cacher les objets coupants, bloquer tout ce qui pouvait être dangereux. Pourquoi ? Parce que mon fils était un explorateur impulsif. Curieux de tout, inconscient du danger.

Le TDAH faisait partie de notre quotidien sans que nous puissions encore le nommer.

À l’école maternelle, respecter les règles était une bataille. Les invitations aux anniversaires ne venaient jamais. Aux adultes, il répondait par des regards silencieux, ou un silence gêné. Socialement, c'était compliqué, douloureux, parfois injuste.

Et puis, à force de patience, de travail, d'accompagnement, Alexandre a grandi.

Aujourd'hui, il parle, il rit, il interagit.

Il a des copains.

Il est parti en classe de découverte. Il a fallu des mois de préparation, un peu de kinésiologie, beaucoup d'amour et de confiance, et il est parti. Il est revenu plus grand, plus fier.

Quand je regarde en arrière, je mesure le chemin parcouru.

Pour lui. Pour nous.

Je sais aujourd'hui que l'accompagnement bienveillant et la persévérance sont plus forts que tout.