non, toujours non, jusqu'à...
- godindelphine
- 20 mars
- 1 min de lecture
« non », avant même d’avoir réfléchi, avant même de savoir si c’est une bonne idée.
Se brosser les dents ? non. Mettre ses chaussures ? non. Venir à table ? non. Faire ses devoirs ? non Prendre une douche ? non. Se préparer pour aller au rendez-vous chez la kinésiologue qui fait du bien ? non
Chaque demande, chaque consigne, chaque petit ajustement du quotidien devient une négociation, une bataille d’arguments, un jeu d’échecs où il faut prouver, amadouer, détourner.
Parfois, on a le temps d’attendre. J’attends que l’orage passe, que l’opposition s’efface. Mais parfois, non. Il y a un rendez-vous à honorer, une contrainte extérieure, une obligation. Et là, c’est le mur. Un mur qui met la pression, qui fait monter le stress, qui m’ oblige à insister. Contre-productif et souvent derrière la crise.
Et puis, après de longues minutes d’opposition, après des soupirs et des regards noirs ou des gros mots, ça bascule. Ils le font. Parfois, même avec entrain, comme si ce refus initial n’avait jamais existé.
Je reste là, vidée, spectatrice, soulagée de la participation. J’ai beau le savoir, je finis par douter de moi. Je m’y prends mal ? que faire ?
Ce n’est pas une rébellion, c’est leur façon de fonctionner. Juste le cerveau qui bloque, qui ne sait pas comment amorcer l’action, qui s’oppose avant même d’évaluer.
Le défi est d’apprendre à ne pas prendre ces « non » pour des rejets. A ne pas toujours reculer. De se rappeler qu’ils ne remettent pas en cause notre rôle parental. D’apprendre à attendre la bascule, à anticiper l’opposition, à trouver l’équilibre entre fermeté et souplesse.
L’adhésion est différée, mais elle arrive.
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