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Le ton de ma voix

  • godindelphine
  • 13 mars
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 mars

Il faut partir. C’est l’heure. Dans ma tête, je vois déjà la course contre la montre. Alexandre s’attarde sous la douche, Clémentine n’arrive pas à choisir ses bijoux. Chaque seconde qui passe me crispe. J’ai envie de dire « allez, on se dépêche ». Mais je ne peux pas. Si ma voix trahi mon stress, c’est fini.


Alors je souffle et je dis tranquillement, doucement, gentiement « Allez ma chérie, il reste 10 minutes », comme si de rien n’était, comme si je n’étais pas en train de faire des maths mentales pour calculer si on se sera en retard ou pas.


Le soir, c’est la même chose. Il est tard, ils traînent, ils ont oublié qu’il fallait mettre le pyjama, se brosser les dents, éteindre les écrans, lire sa BD. Mon instinct et ma propre impulsivité me poussent à presser le mouvement. Mais si ma voix monte, si elle se tend, ils se sentent agressés, s’opposent, fuient et le coucher devient un combat.


Avec mes enfants TDAh, le ton de ma voix peut tout faire basculer. Une tension dans mon souffle, un mot trop sec, et la spirale s’enclenche. Mais une voix douce, posée, c’est un fil tendu au-dessus du chaos.


C’est difficile, épuisant souvent, mais indispensable, parce que quand ils sentent que ma voix reste calme, ils ont une chance de l’être aussi.



 
 
 

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